Concert - La Vierge Froide et Autres Racontars
dim 18 août - 14h30
Réserver ( Pass Journée 50.-- )
Patrick Blatter, Rafael Gunti, Jérôme Melly et Xavier Moillen, férus de littérature et d’histoires bien ficelées, forment un collectif original, réunis en premier lieu autour de la lecture en musique de Tortilla Flat de John Steinbeck.Tous issus de la scène amateur ou professionnelle valaisanne, ils sont avides de partager leur enthousiasme dans une atmosphère feutrée et intimiste, et se lancent aujourd’hui dans la lecture publique des Racontars arctiques de Jørn Riel, écrivain danois ayant vécu plus de quinze années au Groenland, vers le milieu du siècle passé. L’auteur décrit ainsi malicieusement en quoi consiste un racontar : « C’est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge, à moins que ce ne soit l’inverse », précisant que s’il racontait toute la vérité, personne ne le croirait.Le Groenland dans les années cinquante, sauvage désert où subsistent encore passable-ment de blancs sur les cartes. Jørn Riel, 19 ans, avide d’aventures polaires, s’engage dans les expéditions du Dr Lauge Koch. Sur la côte est, entre les 73° et 76° parallèles, sont installées de rudimentaires cabanes de chasse, distantes chacune de quelques di-zaines de kilomètres, occupées par des trappeurs volontaires engagés par une compa-gnie danoise.Il y a parmi eux Bjørken, philosophe de pacotille, jamais en mal d’étaler présomptueus-ement sa science... Anton le poète... Lasselille, un jeunot pas très futé... Valfred, qui passe son temps à dormir... Fjordur, au passé de tueur justicier... Olsen, le vénal capi-taine de la Vesle Mari, bateau de ravitaillement qui passe deux fois l’an... Et puis tous les autres... une bande de sacrés lascars, cabossés par la vie, jouissant pleinement de la solitude intemporelle de la nuit arctique, loin des turpitudes de la civilisation.On le constate, pas de place pour la gent féminine, mais ce manque est pallié par quel-ques trésors d’imagination développés par ces héros polaires dont la chaleur intérieure et la grandeur d’âme contredisent la brutalité du climat et l’austérité du quotidien.Avec le spectacle, dans une ambiance chaleureuse, on redécouvre le plaisir enfantin de se laisser bercer par les mots et la musique, voyager dans le temps et l’espace, rire, sourire, frissonner...Une sorte de parenthèse sous forme de bouffée d’air frais, pimen-tant notre quotidien et nos vies trépidantes, qui malheureusement accordent de moins en moins de place à la poésie.
